Undrek'Thoz, la cité fragmentée

Métropole, Outreterre du Milieu

Population : 20 748 habitants (drows 94 %, humains 2 %, derros 1 %, illithids 1 %, kuo-toas 1 %, tieffelins 1 %) ; 39 655 esclaves (orques 39 %, halfelins 29 %, humains 19 %, gobelins 5 %, hobgobelins 4 %, nains d'écu 2 %, ogres 1 %)
Religions : Lolth, la Seldarine Noire
Alignement : CM, LM, NM

Cette métropole est en réalité une conurbation de dix communautés drows (qualifiées de fragments) réparties dans l'Outreterre du Milieu, sous le Thay, et reliées par des portails. La toute-puissance des matrones de la cités est tenue en échec par un ordre de moines qui sont les serviteurs de leurs maisons respectives mais qui prêtent également allégeance à leur ordre.
Tous les fragments qui composent Undrek'Thoz se trouvent à différentes profondeurs de l'Outreterre du Milieu, sous le plateau de Thay, et chacun est une petite ville en soi. Les portails parfaitement sûrs qui relient les cités relèguent les distances qui les séparent au second plan, ce qui fait de l'ensemble une vaste métropole.
A la base, cette disposition avait pour objectif de conclure une alliance entre les villes tout en ne menaçant pas les ressources de son voisin. Tous les drows doués d'un minimum de conscience politique savent néanmoins qu'une amitié présente est forcément synonyme de rivalité future. Par précaution, les portails furent donc conçus de manière à ne pas laisser passer le métal. Cette restriction avait pour but d'empêcher trop de richesses de circuler facilement entre les villes, mais également d'éviter les assassinats et les invasions puisque armes et armures ne pouvaient passer. Ainsi, lorsqu'un voyageur emprunté l'un:de ces portails, tous les objets en métal qu'il porte tombent bruyamment au sol dans la ville qu'il vient de quitter.
Cette précaution n'a évidemment pas enrayé la totalité du flux économique et des tentatives d'assassinat, mais elle a tout-de même sérieusement changé la donne habituelle. Désormais, chaque fragment délivre des valeurs en vélin pour couvrir les paiements entre les communautés. Ces titres sont honorés dans l'ensemble de la métropole, sauf quand un vendeur trouve opportun de ne pas le faire. Gemmes et faveurs constituent également de bonnes formes de paiement.
L'art de l'assassinat a également évolué. Les armes en pierre et en os sont certes risibles et de mauvais goût, mais les tueurs vivants sont d'une efficacité redoutable. Les maisons disposent de toutes sortes d'animaux de compagnie des plus dangereux et les drows n'hésitent pas à se faire accompagner de telles créatures. Les araignées monstrueuses sont particulièrement appréciées, mais serpents, lézards voltaïques et vermines venimeuses sont également monnaie courante. Les skorpiocentaures sont aussi à la mode, mais ils ne sont pas forcément à l'aise dans l'obscurité de l'Outreterre du Milieu.
Une nouvelle tradition martiale s'est également développée à UndrekThoz : le Poing Obscurci. Les membres de cet ordre constituent une classe sociale à eux seuls en plus des prêtresses, des mages, des marchands et des soldats. Un moine du poing Obscurci s'enduit la main droite et l'avant-bras de poix ou de henné, allant jusqu'à cacher les nuances qu'affiche habituellement la peau des elfes noirs. Cette différence est notable aux yeux des drows, mais les personnages issus d'autres races doivent réussir un test de Détection (DD 30) pour la remarquer. Chaque maison envoie de jeunes enfants au sein de cet ordre pour disposer d'un ensemble de tueurs loyaux capables d'emprunter les portails et de mener des missions d'assassinat. Les moines du. Poing Obscurci prêtent également allégeance à l'ordre, mais à un moindre degré, à la maison de la Vérité Obscure, qui se situe à Brundag.
Alors que la tradition monastique prenait pied au sein de la cité, certaines allégeances furent néanmoins revues en un sens. En effet, s'ils saisissent le concept de soif de pouvoir, ces moines contemplatifs questionnent souvent leur maîtresse quant au comportement quasi suicidaire qu'elle implique. Ils font néanmoins montre de prudence car il est évident que les matrones mettraient fin à leurs jours si elles estimaient qu'un ordre de mâles, loyal de surcroît, remettait en cause l'élite traditionnelle. Cependant, le silence de Lolth offre au Poing Obscurci une occasion qu'il ne manquera sans doute pas.
Pour l'instant, les moines s'en tiennent à leurs vœux. Ils sont donc fidèles à leur maison et à la Reine Araignée. Cependant, les chefs de l'ordre se demandent si les magiciens et les guerriers mâles les plus importants d'Undrek'Thoz seraient susceptibles de se dresser contre les matrones. Le Poing Obscurci prépare un plan pour s'emparer des rênes de la ville et régner depuis le monastère, au cas où l'occasion se présenterait.

Les fragments

Chaque fragment d'Undrek'Thoz correspond à un quartier d'une grande ville de la surface, même si l'ensemble n'est pas très homogène. Les divers quartiers se ressemblent, mais la politique et les coutumes locales sont teintées des préférences des matrones et de l'emplacement purement physique de chacun. Souvent les-voyageurs ne réalisent les règles et particularités d'un quartier précis qu'au moment où ils les enfreignent.

Brundag (sous Amruth'ar)

Les drows prirent la ville à une tribu de hobgobelins relativement civilisée, ce qui explique l'étrangeté de son architecture et de son agencement. Les drows de la cité ont développé une forte tradition militaire et sont moins chaotiques que leurs cousins. Le monastère principal du Poing Obscurci se dresse dans cette ville et l'on ressent l'influence apaisante de ses membres dans la demi-douzaine de cavernes qui abritent le fragment de la cité. Les étrangers bruyants, agités ou irrévérencieux sont conduits aux limites de la ville (sans passer par un portail) et mis en garde contre un éventuel retour (passible de mort).

Drezz'Lynur (sous Surthay)

Dans ce fragment de la cité, la lumière est proscrite de manière à protéger les champignons photosensibles qui poussent sur les murs et les plafonds de la caverne centrale. Une exposition à la lumière les rend tout blancs et anéantit leurs propriétés hallucinogènes. Amendes et peines de prison sont les peines les plus courantes pour ce genre de délit, mais tout dépend du volume de la récolte qui est détruit.

Fyvrek'Zek (sous le mont Thay)

A Fyvrek'Zek, des cheminées géothermales assurent une température de 32° toute l'année. De plus, le fragment est imprégné d'une odeur de soufre. De nombreux drows arpentent les rues quasi nus ou en portant des vêtements très provocateurs. A la manière des nains, les habitants de la ville exploitent la chaleur pour alimenter diverses machines. Certaines cheminées restent cependant ouvertes en permanence et il arrive que des voyageurs y tombent « par accident ».

Jeen'Yxir (sous Pyarados)

Le commerce d'esclaves règne ici en maître absolu. Jenn'Yxir fournit des esclaves à la plupart des maisons de la région métropolitaine à un prix raisonnable. Les drows ne sont jamais réduits en esclavage, mais les étrangers qui pénètrent dans ce fragment sans faire la preuve qu'ils vivent ou sont propriétaires à Undrek'Thoez font des cibles parfaites.

Mezrylornyl (sous le lac Thaylambar)

Les magiciens de Mezrylornyl protègent et assurent le bon fonctionnement des portails qui quadrillent Undrek'Thoz. Pour financer leur travail, les voyageurs qui se rendent dans ce fragment doivent s'acquitter de lourds droits d'entrée. Le montant exact dépend du collecteur, mais il s'agit généralement d'une somme exorbitante pour des aventuriers. Il arrive même aux collecteurs de surveiller les portails des autres fragments quand ils savent que de riches voyageurs font le tour de la ville.

Nanitaran (sous Delhamide)

La culture des bardes imprègne ce fragment. Du reste, les joutes oratoires qui se déroulent dans la rue sont aussi redoutables qu'un bon coup de poignard entre les côtes. Les drows s'y insultent et se diffament ouvertement, et les réactions en chaîne ne sont pas rares, qu'elles se déroulent en pleine rue ou soient affichées dans toute la ville. La violence physique en réponse à une insulte est un délit passible de quelques jours dans les geôles de la ville. Les drows aiment tout particulièrement s'en prendre aux étrangers qui arrivent par un portail pour les inciter à violer cette loi.

Phaundakulzan (sous les montagnes Theskiennes)

Région occidentale d'Undrek'Thoz, ce fragment se trouve à mi-chemin entre le mont. Thay et les montagnes de. Thesk. Elle abrite de puissantes maisons d'ensorceleuses, ce qui est inhabituel au sein de cette culture puisque les magiciens mâles occupent généralement la niche profane de la société drow. Un grand nombre de femelles de haut rang de Phaundakulzan sont de puissantes prêtresses/ensorceleuses, quelques-unes se consacrant uniquement à la voie de la sorcellerie. La maison Phaundal, la première du fragmentn a profité du silence de Lolth pour porter des coups sévères à ses rivales qui manquent de magie profane, pariant sur le fait que la Reine Araignée récompensera son initiative et son audace lorsqu'elle reviendra.

Sshurlynder (sous le Haut Thay)

Orque et ogres de la surface et de l'Outreterre haute donnent du fil à retordre aux drows de Sshurlynder toute l'année. Comme si cela ne suffisait pas, un flot continu d'aventuriers traîne en ville. Les drows ont néanmoins réussi à exploiter les ressources de ceux-ci en les utilisant contre les maisons rivales des autres fragments, envoyant ceux-ci par les portails pour embêter, harceler ou affaiblir leurs adversaires. Du coup, certains drows trouvent la présence de tous ces aventuriers plutôt pratique.

Trun'Zoyl'Zl (sous Tyraturos)

Les prêtres qui ne vénèrent pas Lolth n'ont pas le droit de pénétrer en ce lieu. Evidemment, aucun drow d'Undrek'Thoz ne vénère ouvertement un autre dieu, mais cette loi s'applique également aux étrangers. Les prêtres et druides capturés dans ce fragment sont exécutés pour hérésie, à moins que les autorités ne reçoivent quelques pots-de-vin à hauteur de plusieurs milliers de pièces d'or.

Vrasl (sous les montagnes du Levant)

La nécromancie est l'expression dominante de l'Art dans ce fragment. Le nombre de squelettes dépasse celui des esclaves et les morts-vivants s'en prennent parfois aux étrangers. Le fait de détruire une telle créature revient à tuer un esclave, ce qui nécessite obligatoirement réparations auprès du propriétaire.

Histoire de la région

Il y a plus de mille ans de cela, les divers fragments d'Undrek'Thoz étaient des cités parfaitement indépendantes. Chacune était faible et vulnérable à toutes sortes d'attaques. En 114 CV, des représentants de plusieurs d'entre elles se rencontrèrent et décidèrent de relier leurs villes par un réseau de portails, et ce à des fins de protection mutuelle. Faisant preuve de sagesse, elles s'entendirent pour que chacune reste à bonne distance des autres.
Au fil des deux siècles qui suivirent, des cités de l'ouest, comme Mezrylornyl et Sshurlynder, se joignirent à la communauté, renforçant ainsi la puissance de la grande métropole. Les divers fragments se prêtaient secours quand cela se révélait nécessaire et Undrek'Thoz s'épanouit rapidement. Comme les portails se trouvent au cœur de chaque cité, leurs ennemis réalisent rarement que des milliers de troupes ne sont finalement qu'à quelques minutes.
Bien que chaque cité ait conservé sa personnalité, machinations politiques et mariages d'alliance les ont privées d'une grande partie de leur individualité. Aujourd'hui, elles constituent davantage une métropole gigantesque qu'une simple alliance de cités.


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